Gérants, déduction de vos frais de repas en 2021

Vos frais de repas peuvent être déduit du résultat de la société s’ils sont engagés dans l’intérêt de la société.

L’administration fiscale distingue deux catégories de frais de repas qui sont déductibles du résultat :

  1. le déjeuner d’affaires où on invite des clients ou partenaires dans le cadre du développement de son activité et
  2. les repas personnels du gérant.

Les conditions de déduction varient selon les cas de figure.

Les frais de déjeuners d’affaires, dès qu’ils sont dûment justifiés, ouvrent toujours droit à déduction. On doit systématiquement indiquer pour chaque note de restaurant l’identité des invités et les sociétés qu’ils représentent.

Seuls les gérants d’EURL ou entrepreneurs individuels peuvent déduire de leur résultat leurs frais de repas personnel pris sur le lieu de travail. Et seulement si les frais de repas sont dûment justifiés (notes de restaurant, factures), et les conditions d’exercice (horaires d’ouverture et fermeture de l’entreprise, distance domicile-travail) ne permettent pas à l’entrepreneur de rentrer déjeuner chez lui.

Frais de repas : les montants déductibles, en théorie

Les frais de repas et les déjeuners d’affaires sont déductibles du résultat de la société. Mais leur déduction est limitée :

  • Ils ne peuvent excéder 19,10 € (base 2021).
  • La part correspondant au coût d’un repas pris au domicile ne peut être déduite. Son montant est évalué tous les ans (4,95 € pour 2021).

En conséquence, la part fiscalement déductible pour chaque repas est au maximum de 19,10 – 4,95 = 14,15 €

Concrètement :

Pour un repas de 15 €, la charge déductible ne pourra pas dépasser : 15 – 4,95 = 11,05 €
Pour un repas de 50 €, la charge déductible sera de : 19,10 – 4,95 = 14,15 €

Frais de repas, le plafond de déduction dans la pratique

Si la déduction des frais de repas du gérant est tout à fait autorisée, on s’aperçoit que la pratique est plus complexe. Sur le terrain, rares sont les entrepreneurs qui ont le temps de recalculer ces sommes.

L’Urssaf l’a bien compris, puisque les redressements imposés sur la base de ces calculs sont extrêmement rares.